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Eva se leva doucement pour aller servir un client qui lui faisait signe. Monsieur Coton resta là, sans bouger, figé par le souffle glacial de l’ombre d’une mère qu’il n’avait encore jamais connu…
(suite)
*
Eva regardait toujours la lettre qu’elle venait de trouver devant sa porte. Moins de dix jours après la correspondance de Rome, elle venait de recevoir du courrier de Montréal. Elle fut encore une fois abasourdie de faire un autre voyage mémorable à travers les mots de son correspondant. Cette fois-ci, elle découvrit cette ville nord-américaine d’une manière tout à fait spéciale alors qu’un simple narrateur lui raconta un chapitre de vie de ce Papillon comme si elle lisait un roman qui lui était personnellement destiné. Ce monarque qui franchissait des distances incroyables continuait à la charmer avec subtilité, sans toutefois ajouter d’indices derrière ses mots, mais se laissant découvrir toujours un peu plus.
La photo qu’il avait jointe était celle d’une jeune fille qui malgré un sourire où il manquait une dent, exhibait sa fierté d’être photographiée sur patins. Eva la regarda avec bonheur, touchée par cette façon particulière qu’ont les enfants de nous émouvoir.
L’image qu’elle se faisait de son mystérieux admirateur était celle d’un homme distingué qui possédait une certaine maturité pour écrire de la sorte, mais aussi une profonde vivacité d’esprit. Elle estimait son âge vers le début de la trentaine. Cet homme avait certainement de l’argent pour s’offrir de tels voyages et ne devait pas souvent travailler ou peut-être occupait-il un métier qui lui demandait de voyager un peu partout dans le monde. Malheureusement, personne dans son entourage ne correspondait à ce portrait. Eva décida donc de changer de piste pour orienter maintenant ses recherches vers les différents hommes avec qui elle avait échangé via Internet quelques mois auparavant.
(À suivre)
Vous avez certainement des gens dans votre entourage qui savourent le silence d'une virgule ou le tumulte d'un point à la fin d'une phrase. Si les mots sont les mystérieux passants de l'âme, ils ont toutefois besoin d'un regard pour exister... Si vous aimez cette histoire, vous n'avez qu'à cliquer sur ( Email to a friend) situé tout juste en bas de ce texte pour le partager et n'ésitez pas à laisser un commentaire sur le blog. J'adore vous lire!
Louisa Aubé 9 juillet, à 22:47
RépondreEffacerc'est tellement beau tes écrits Ben que en te lisant, je me demande parfois comment te vient toute cette belle inspiration, c'est magnifique de créativité et de poésie
tu pourras mettre ça comme commentaire à l'endos de ton livre ;o)
hihihihi :) Merci *sourire timide*
RépondreEffacerPour te répondre, je dirais que certaines femmes dont une plus particulièrement est la source de cette inspiration d'Eva Nescencia... ensuite, les mots trouvent leur chemin comme nos élans de vie... Il s'agit de se laisser porter par l'innatendu...
xoxo