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mardi 14 septembre 2010

Evanescence (page 124 à 126)


Eva décida donc de changer de piste pour orienter maintenant ses recherches vers les différents hommes avec qui elle avait échangé via Internet quelques mois auparavant.


(suite)


*


Beaucoup trop curieuse pour ne pas réagir face aux événements, Eva s’acheta aussitôt un vieil ordinateur usagé et s’abonna à un service Internet. Elle voulait absolument trouver des indices sur ce mystérieux Papillon qui enivrait de plus en plus son esprit.

Elle se souvenait avoir passé plusieurs soirées devant l’ordinateur de son père à clavarder avec des inconnus, mais personne selon elle, s’était vraiment démarqué du lot. Elle espérait toutefois pouvoir déjouer son admirateur si celui-ci se trouvait parmi une de ces correspondances virtuelles.

Eva ne conservait que très peu de souvenir sur ces échanges qui s’étaient déroulé au printemps passé. Son esprit cherchait alors bien plus à comprendre les raisons qui avaient poussé Olivier à la quitter après plus de trois ans où ils avaient formé un couple quasi symbiotique. Il lui avait tout bonnement annoncé un jour qu’il ne se sentait plus en mesure de bâtir une relation autre qu’amicale avec elle et c’est ainsi que tout s’était terminé. C’est donc dans le désarroi total provoqué par cette situation qu’elle s’était lancée sur la béquille Internet.

Malheureusement pour elle, rien ne fut en mesure de lui faire oublier celui avec qui elle avait connu une extraordinaire complicité qui s’était lentement forgée pendant toute leur enfance. Cette amitié s’était peu à peu transformer durant leur adolescence pour devenir un amour indéfectible. Eva croyait même avoir eu la chance exceptionnelle de rencontrer son âme sœur juste au bout de la rue. Ce voyage s’était subitement fracassé contre un mur et leur route, jusque-là unique, s’était scindée en deux quand Olivier lui avait courageusement annoncé qu’il se croyait amoureux de son professeur d’art. La jeune Eva n’avait pas pleuré devant lui. Elle était simplement partie, sans rien dire à celui qui venait de détruire en quelques phrases ce qu’une vie s’était appliquée à ériger.

Elle fut alors confronté au choc étourdissant d’avoir perdu instantanément son premier amour et du même coup, de devoir essayé d’oublier la partie la plus belle de son enfance.

Cette déchirure provoqua un véritable raz-de-marée dans son existence et ce n’est que quelques mois plus tard, qu’elle découvrit les vertus thérapeutiques du clavardage sur internet.

Pendant ces quelques semaines, elle fit tout pour se changer les idées en prenant soin d’entretenir une multitude de correspondances avec des gens dont elle pouvait parfaitement contrôler la place dans son cœur. Internet semblait le moyen parfait pour redorer un peu son estime d’elle-même tout en ouvrant quelques portes qui allaient assouvir sa soif d’existence.

Son désir d’exaltation se transforma plus tard en coup de tête alors qu’elle partit s’installer à Paris, abandonnant une partie de son passé à Perpignan et quittant ce monde virtuel qui n’était plus en mesure de combler le vide qui ne cessait de la gruger.

Eva avait heureusement conservé tous les messages qu’elle avait reçu pendant cette période sur une adresse courriel qu’elle avait crée spécialement pour l’occasion et dont elle n’utilisait plus qu’occasionnellement pour donner de ses nouvelles à ses parents. Elle comptait maintenant analyser chacune de ses correspondances espérant y déceler un indice qui auraient pu transformer un admirateur virtuel en un scintillant Papillon.


*


(À suivre)

Vous avez certainement des gens dans votre entourage qui savourent le silence d'une virgule ou le tumulte d'un point à la fin d'une phrase. Si les mots sont les mystérieux passants de l'âme, ils ont toutefois besoin d'un regard pour exister... Si vous aimez cette histoire, vous n'avez qu'à cliquer sur ( Email to a friend) situé tout juste en bas de ce texte pour le partager et n'ésitez pas à laisser un commentaire sur le blog. J'adore vous lire!

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